Les interprètes en voie de disparition ?

Publié le par Sourds de la Baie des Anges & des Alpes Maritimes

Les associations de langue des signes française tirent la sonnette d'alarme : avec seulement 300 interprètes en LSF, la France est loin de répondre aux besoins des quelque 100 000 personnes déficientes auditives qui utilisent cette langue au quotidien. Un "paradoxe", selon Jérémie Boroy, président de l’Union nationale pour l'insertion sociale du déficient auditif (Unisda), puisque la loi Handicap de 2005 a reconnu la langue des signes comme une langue à part entière. Guylaine Paris, présidente de l'Afils (Association des interprètes en langue des signes) estime quant à elle que le problème provient de l'image du métier, qui "n'est pas bien connu et reconnu" et suggère que l'Etat prenne en charge la formation des interprètes, afin que les universités n'aient plus à "supporter elles-mêmes les frais inhérents à l'emploi de formateurs-interprètes non titulaires". "On fait trop souvent appel à des gens qui n'ont aucune compétence, simplement parce qu'ils connaissent deux-trois signes, a-t-elle encore regretté, [alors qu'une] erreur d'interprétation peut avoir des conséquences très graves, en cas de dialogue entre une femme enceinte et un médecin, un prévenu et un juge".

Les associations de langue des signes française estiment qu'il faudrait "au moins" 1 000 interprètes pour répondre aux besoins actuels de ses utilisateurs.

 

Sources : AFP ; Le Figaro.

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